« Des nuits à – 30 °C ? La simple évocation du nom de La Brévine suffit à faire grelotter les moins frileux. La «Sibérie de la Suisse» tient son surnom de ses imbattables records de températures négatives dans les bulletins météorologiques» (Lucie Monat, 24 Heures, quotidien romand, 03/02/2016).
« Le paysage est polaire et le vent glacial mercredi à Mouthe (Doubs), la petite Sibérie française, mais pendant que la France grelotte, les habitants du secteur, habitués à des températures avoisinant les -20 degrés, vivent la vague de froid sans ciller. » (18/01/2017 – Mouthe, AFP)
De telles figures de style ayant pour but de dramatiser le retour de l’hiver sont abondamment utilisées par les médias. Au-delà de l’anecdote, cette mise en scène pittoresque de la « petite Sibérie jurassienne» m’amène à m’interroger sur les perceptions et représentations de ce pays de moyenne montagne, célébré ou dénigré de longue date pour les rigueurs de son climat.

Image dantesque de l’hiver à La Brévine en 1963. Source : https://www.rts.ch/archives/8245466-faits-d-hiver.html
De nos jours, l’hiver y est revendiqué comme une ressource symbolique et un élément identitaire qui permet à la population locale de se distinguer. Cette saison est en effet devenue, au fil du temps, un produit marketing pour ce territoire transfrontalier qu’une publicité présente comme le « pays qui aime l’hiver ».
Les perceptions de l’hiver, comme les réalités qu’il impose, oscillent au gré d’associations antagonistes :
-Il favoriserait la léthargie des populations montagnardes alors qu’il susciterait plaisirs du jeu, beuveries et licence pour les gens du bas pays.
-Il serait la saison immaculée de l’émerveillement nival et celle où l’obscur l’emporte sur tout.
– Il constituerait un temps de menaces multiples, où la peur du loup et la criminalité le disputent aux dangers du froid, mais ne serait tout autant qu’une expérience de la vacuité sereine et de la méditation poétique.
C’est à la fois cet héritage culturel et cette métaphore d’existence commune que je me propose d’explorer à travers les représentations collectives de l’hiver jurassien. Et si par un beau matin glacial de février nous partions au pays de l’hivernie (comme disent les Québécois) ?
Une Sibérie jurassienne ?
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, l’appellation « Sibérie française » désigne diverses régions perçues par les écrivains-voyageurs et les géographes comme terres de désolation. Sur la trentaine d’occurrences de cette expression dans le moteur de recherche Gallica de la BNF, entre 1800 et 1945, pas une seule ne fait cependant allusion au Jura ! On y trouve, pêle-mêle, le Limousin, la Lozère, l’Ardèche, les Basses et Hautes Alpes, le Cantal, la Lorraine, la Matheysine (Isère) et la Sologne, mais aussi la colonie algérienne. Et pourtant de nos jours, le Jura vient largement en tête (devant le Vercors, depuis les Jeux Olympiques de 1968) dans l’usage de cette formule – désormais associée aux frimas – dans la presse écrite et les monographies régionales. On ne compte plus non plus sur internet les sites d’information touristique, ou de collectivités territoriales qui revendiquent cette appellation pour caractériser le territoire jurassien. On pourrait certes remonter à Voltaire pour expliquer l’origine de cette expression appliquée au Jura. Dans une diatribe adressée aux moines de Saint-Claude, le philosophe de Ferney dénonce le servage dans lequel ceux-ci maintiennent les paysans au sein de « déserts plus affreux cent fois que ceux de la Sibérie ». On peut également faire référence à la déroute de l’armée française face aux Prussiens en janvier 1871, dans le froid sibérien du haut Doubs ; terrible épreuve rapportée dans nombre de chroniques et magnifiée dans le célèbre Panorama Bourbaki présenté à Lucerne (Edouard Castres 1881) qui vont fixer l’image de ces paysages enneigés, rendus lugubres par les forêts sombres de résineux et par les scènes impressionnantes de soldats éprouvés par le froid et la faim.

Panorama Bourbaki (détail), Edouard Castres 1881, Lucerne. Source : https://www.rtn.ch/rtn/Actualite/Region/20151104-Nouvelle-experience-au-panorama-Bourbaki.html
Cet événement traumatique, gravé en lettre d’or dans la mémoire nationale, va résonner à nouveau durant la Première Guerre mondiale. Ultérieurement, en février 1945, L’impartial, quotidien de La Chaux de Fond, publie un article intitulé : « La Sibérie neuchâteloise ».
Toutefois, il faut attendre l’aube des années 1960 pour que le premier signe tangible de spécialisation climatique de la région soit mis en exergue par les scientifiques. Au même moment, le 16 janvier 1963, l’émission Carrefour de la Télévision suisse romande consacre un reportage à La Brévine (Neuchâtel), commune connue pour être la plus froide d’Europe occidentale.

Record de froid en Suisse au cours de l’hiver 2016. Source : https://twitter.com/KeraunosObs/status/817275911783542784
Il s’agit alors de chercher à comprendre comment les habitants du lieu parviennent à supporter un froid glacial. L’intérêt médiatique pour Mouthe (Doubs) sera un peu plus tardif : un hiver particulièrement rigoureux de la fin des années 1970, au cours duquel un journaliste de RTL, Jean Breton, a l’idée de téléphoner à une boulangère, supposée matinale, afin qu’elle lui livre en direct la température du jour.

Carte postale présentant de manière spectaculaire Mouthe comme la capitale du plus froid de France. Fonds Martin de la Soudière
Si l’on suit le géographe-ethnographe Martin de la Soudière, on peut mettre en parallèle la maxime populaire jurassienne – « Là-haut, il n’y a que deux saisons : l’hiver qui commence et l’hiver qui finit » – avec cet adage radical de Sibérie : “Ici, il y a douze mois d’hiver. Le reste, c’est l’été” ».

Thermomètre géant à la source du Doubs à Mouthe où a été homologué le record de froid en France. ©Hanus, été 2016.
Dès lors, chiffres à l’appui, la suprématie de Mouthe s’affirme année après année dans les records de froid : -36,7 °C le 13 janvier 1968 – ce qui constitue le record officiel de froid en France, le – 42 °C observé la même année à la source du Doubs n’étant pas homologué.

Alain Delon et Simone Signoret dans les neiges du Haut Doubs. Photogramme de Les Granges brûlées, 1973.
Désormais l’air glacial et la neige, participent de l’image du massif du Jura ; les écrivains (Auguste Bailly, Bernard Clavel), les peintres (Pierre Bichet) ou les cinéastes – Les granges brûlées (Jean Chapot, 1973), Passe montagne (Jean François Stevenin, 1978), Poupoupidou (Gérald Hustache-Mathieu, 2010) – étant partie prenante de cette construction et de sa diffusion auprès du public cultivé.

Clin d’œil à Twin Peaks de David Lynch… Photogramme du film Poupoupidou, Gérald Hustache-Mathieu, 2010.
On peut aujourd’hui, en se rendant à l’office de tourisme de Mouthe, se faire remettre un « Diplôme de résistance au froid ». Il est également possible de participer, depuis 2012, à la « Fête du froid » au beau milieu du lac des Taillières (en principe gelé) situé non loin de La Brévine.

Le lac des Taillères en hiver. Source : http://www.notrehistoire.ch/medias/28115fonds : Sylvie Bazzanella
Vivre en pays de froidure
De cette familiarité avec la saison hivernale naît une complicité qui s’exprime dans les mots autant que dans les gestes et les rites. L’accent mis sur le froid pour caractériser les modes de vie dans le Jura est cependant à double tranchant. Il n’a en effet pas toujours été valorisant pour les habitants d’être issus de ces contrées glaciales, et ce peut être encore le cas aujourd’hui : Marcel Blondeau, chargé des relevés quotidiens de Météo à La Brévine, se rappelle que les résidents du Bas (Neuchâtel) qualifient encore fréquemment de « pingouins » les habitants du Haut. Le traitement journalistique est lui aussi très ambigu, qui entretient le clivage entre « civilisés de la plaine » et « sauvages d’en haut », en naturalisant le mode de vie montagnard. Implicitement ou explicitement, les reporters partent toujours du principe qu’il y a une anomalie dans le fait de trouver des populations susceptibles de supporter un tel climat, ce à quoi renvoie le stéréotype de l’habitant de Mouthe en tee-shirt ou sandales par -21° C dans le journal de TF1.

Impression d’hiver à Mouthe. Photogramme du film Poupoupidou, Gérald Hustache-Mathieu, 2010
Le reportage télévisé réalisé en 1963 sur la Brévine est particulièrement éclairant sur le sujet. En guise d’introduction, le journaliste tient les propos suivants : « Pour nous qui nous levons le matin dans la quiétude chaude de nos maisons de la plaine et qui jetons par la fenêtre un regard torve parce que c’est [avec une voix désespérée] encore l’hiver, La Brévine est un endroit où nous souhaitions que personne n’habite tellement cela nous paraît horrible. Moins trente-huit vous pensez, personne ne résiste ».

Passage du triangle en 1938 à L’Ecrenaz, poste frontière près du Lac des Taillères/ La Brévine (NE). Source : http://www.notrehistoire.ch. Fonds Michel Rochat, ©Henri Rochat.
Ces représentations naturalisantes des populations des pays d’en haut sont toutefois fort anciennes. On la retrouve par exemple sous la plume d’André Gide qui résida quelques mois à la Brévine en 1894, pour y effectuer une cure climatique et thermale. Dans La Symphonie pastorale, La Brévine apparaît, à peine esquissée, comme un lieu autarcique et régulièrement coupé du monde. Gide n’en dit pas de mal dans son roman. En revanche, dans ses écrits intimes il évoque un «trou sinistre, avec sa place informe, son église sans caractère (…) et ses habitants les moins accueillants du monde». Le territoire du Jura étant régulièrement renvoyé à sa marginalité géographique, sa population va élaborer un contre récit, et faire de cette position marginale un atout. C’est ainsi que l’archétype du Jurassien désigné par la bourgeoisie urbaine comme un homme des confins, avec son mode de vie rustique et son accent traînant d’un autre temps, va être revendiqué ouvertement par certains individus. Ceux-ci vont alors transformer un sentiment de honte en fierté, détournant ainsi l’attitude ouvertement méprisante et le langage dépréciatif des dominants.

Écoliers-skieurs. La Brévine, 1965. Source : https://www.rts.ch/archives/tv/information/la-suisse-est-belle/3449663-un-hiver-a-la-brevine.html
Dans le reportage particulièrement édifiant qui leur est consacré par la télévision suisse, les enfants de la Brévine, skis au pied, semblent ainsi se moquer des brûlures du froid et de la naïveté du journaliste. À l’instar de nombreux autres Jurassiens, ils jouent d’un réel ou fictif « amour du froid » et adoptent une posture fréquente chez les groupes minoritaires et fragiles qui consiste à se démarquer de l’ordre dominant considéré comme rationnel et civilisé : autodérision, convivialité, langue régionale et accent surjoués, habitus corporel du « gros costaud », rusticité. Ces comportements peuvent être considérés, non seulement comme une résistance à la domination, mais aussi comme un acte de création de nouvelles sémantiques culturelles. Un autre reportage de la TSR, Le 5 à 6 des jeunes, du 24 mars 1965, toujours consacré à la Brévine, montre la fierté de ces « hommes du froid » : « Si la Suisse n’a pas son Thierry Lafronde, elle a par contre son pôle nord. Oui bien sûr c’est un Pôle nord sans ours blanc, sans iceberg, un Pôle nord que vous ne découvrirez pas à l’aide de votre boussole… c’est un petit village qui pourrait ressembler à beaucoup d’autres, mais ce n’est pas le cas… parce que ses 800 habitants sont habités d’une passion peu commune, le ski de fond ».

La Transjurassienne, course de ski de fond de 76 km : le départ dans la Combe du lac (Lamoura, Jura). ©Trans’Organisation
Ailleurs dans le massif du Jura, la nordicité est également revendiquée à travers la course de ski de fond La Transjurassienne, mais aussi au Parc polaire de Chaux-Neuve créé par Gilles et Claudia Malloire dans les années 1980, autour de leur passion des chiens d’attelage ou à Prémanon (Jura) : Pierre Marc y a mené, entre 1972 et 1995, une expérience d’adaptation du renne domestique avec le concours de Samis de Norvège. Proche de l’explorateur Paul-Émile Victor qui a passé sa jeunesse à Saint-Claude, il a également fondé un musée polaire.

Road movie à Bellecombe (haut Jura) janvier 2016. © P. Hanus
Christelle F., une amie ayant décidé de retourner vivre au pays, après une carrière artistique à l’étranger, exprime à merveille cette idée selon laquelle c’est l’hiver qui est associé aux paysages jurassiens dans la plupart des représentations : « Le Jura c’est un trou noir. Quand tu parles de notre région on la situe dans les Vosges ou dans les Alpes. Pourtant les gens identifient bien la carte postale avec ses sapins enneigés ».

Tel un totem, le thermomètre géant de Mouthe semble protéger la vallée des « caprices du climat ». © P. Hanus
Dans ce pays, il n’y aura pas d’hiver …
Nonobstant les outils performatifs du marketing territorial, quelque chose d’un récit mythifiant perdure,particulièrement dans un contexte de bouleversement climatique où le fragile hiver est désormais menacé :
« Dans ce pays
Il n’y aura pas d’hiver
C’est les gens du village
Qui me l’ont dit
Y en aura plus
C’est la peur d’aujourd’hui
On a trainé
Les maisons vers le Nord« .
(La Comptine, chanson des Têtes raides)

Le fragile hiver à Saint-Claude (Jura) janvier 2016. © P. Hanus
C’est ainsi que de nos jours le grand récit hivernal jurassien prend place dans les éco-musées — notamment la Maison Michaud à Chapelle des Bois (Doubs) — et que l’on assiste à diverses autres formes de patrimonialisation de la neige : exposition, parcours à thème, conte néo-vernaculaire… Et il n’y a qu’à entendre les discussions passionnées qui agitent la population locale à chaque retour du manteau neigeux, pour se rendre compte du degré d’adhésion à cette trame territoriale.

En quête de l’esprit du lieu… sur les pistes de ski de Bellecombe, haut Jura, mars 2017, © J. L. Hanus
Cet attachement à l’hiver transforme un rassemblement d’individus hétérogènes (par leur condition sociale ou leur identité professionnelle) en une communauté d’habitants qui partagent in fine un territoire où la froidure joue encore un rôle économique (les saisonniers vivant des activités nivales y sont nombreux) et symbolique essentiels, notamment face à ceux, issus des milieux les plus aisés, qui aujourd’hui prônent le détachement généralisé.
Dans un contexte de réchauffement climatique, l’hiver semble en voie de disparition. Serait-ce cet effacement annoncé qui inciterait artistes, journalistes, chercheurs et écrivains — comme Elisa Shua Dusapin (qui a passé son enfance dans le Jura) — à se pencher « sur la beauté du mort » ?
« – Il fait si sombre, a-t-il grimacé en se relevant.
– C’est l’hiver…
– Oui.
– On s’habitue.
– Vraiment ?
Il s’est essuyé, le visage rougi par le froid.
-Oui, ai-je menti ».
Elisa Shua Dusapin, Hiver à Sokcho, Zoé, Genève, 2016.
Une playlist de quelques vidéos sur le lac de Joux gelé en hivers:
Pour aller plus loin :
Général Joachim Ambert, « Triste retraite à travers les neiges », Gaulois et Germains, récits militaires, Paris, 1885.
Noël Barbe et Jean-Christophe Sevin, « La domestication du tourisme », Terrain [En ligne], 36 | mars 2001, mis en ligne le 08 mars 2007, consulté le 06 juin 2017. URL : http://terrain.revues.org/1256 ; DOI : 10.4000/terrain.1256
Jean Boichard, Le Jura. De la montagne à l’homme, Lausanne, Privat / Payot, 1986.
Bernard Clavel, L’hiver, Fernand Nathan, Paris, 2003.
Marine Dumeurger, « Il était un froid à Mouthe », Libération, 14 février 2014.
Marc Forestier, La trace au Louis, Editions Arts et Littérature, 2003.
Olivier Givre, Espaces et temps de la neige dans le Haut-Jura. Étude ethnologique, PNRHJ, DRAC Franche-Comté, 2001.
Jean-Paul Guérin, Hervé Gumuchian, « Mythes, tourisme hivernal et aménagement de l’espace : l’exemple de la station intégrée », In: Revue de géographie alpine, tome 65, n°2, 1977. pp. 169-179.
Hervé Gumuchian, Les Territoires de l’hiver ou la montagne française au quotidien, Grenoble, éd. les Cahiers de l’Alpe, 1984.
Christophe Hanus, « Le ski de fond comme vitrine régionale. L’exemple de la Transjurassienne », in G. Ferréol (dir.) Tourisme et patrimoine, coll. “Proximités Sociologie”, EME & Intercommunications, 2010.
Christophe et Philippe Hanus, « Variations autour du mythe du froid et de l’hiver dans la petite Sibérie française », in Cultures et sociétés, n° 39, juillet 2016, pp. 73-81.
Thierry Joliveau, blog espace & fiction :
Poupoupidou. Marylin Monroe is (not) well and (no more) living in Mouthe, France
Charles de Mazade, « La guerre de France 1870-71 », dans la Revue des deux Mondes, 102, 1872, p. 796.
Jean Christophe Monferran, Martin de La Soudière, «De la capitale du froid aux « centres de la France »», in Ethnologie française, Capitales en minuscules. Hommages à Daniel Fabre (1947-2016), pp. 645-656.
Jeanne Saillard, Climats locaux et micro-climats des vallées de Mouthe et de Saint-Point, DES, Faculté de Lettres, Université Besançon, 1963.
Martin de La Soudière, Quartier d’hiver. Ethnologie d’une saison, Créaphis, 2016.
François Walter, Hiver. Histoire d’une saison, Paris, Payot, 2014,
https://www.rts.ch/archives/tv/information/la…/3449663-un-hiver-a-la-brevine.html
www.24heures.ch/suisse/La-Fete-du-froid-a-La-Brevine-perturbee-par…/print.html
Archives de la Télévision Suisse Romande, Émission « Carrefour », 16 janvier 1963.
Archives de la TSR, « La Suisse est belle », 26 janvier 1969.
Jean-Pierre Pernaut, « Hiver : le Doubs, petite Sibérie française », Journal de TF1, 12 décembre 2012 : www.tv-replay.fr/jt-de-13h-de-tf1/?category=nc&channel=tf1…nc&sort.
https://www.letemps.ch/culture/2011/08/17/drame-gidien-chez-pasteur-brevine
http://www.largeur.com : « Le froid qui soude la Brévine »
http://www.bourbaki-verrieres.ch/06-les-verrieres.html

La désorganisation de la vie urbaine lors des vagues de froid contraint les pouvoirs publics à encourager les gestes civiques, comme le montre cet exemple genevois. © P. Hanus, 2014.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.